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C’est complexe

C’est complexe, car tous les organes du mouvement participent en même temps

La biomécanique humaine est régulée par des interactions multisensorielles. Les informations sensorielles des yeux, des pieds, des muscles, du ventre, des articulations, de la peau … participent tous à la régulation posturale.

Les uns utilisent les informations des autres et vice versa. Parfois, certains perturbent l’ensemble qui est compensé par les uns et/ou les autres. C’est une interaction permanente qu’il est impossible d’analyser complètement à un même instant.

Chaque organe possède des capteurs sensoriels qui sont reliés à une boucle réflexe.

La boucle rétroactive et proactive de chaque réflexe est capable de compenser ou de perturber l’ensemble de la posture.

Si tout va bien, l’action (par anticipation) de chaque capteur est invisible car le résultat est une parfaite stabilité.

Il n’est donc pas possible d’analyser entièrement les phénomènes complexes de la régulation posturale.

Mais il est possible :

La dysfonction posturale est une perturbation du seuil de sensibilité d’un ou plusieurs capteurs (dysperception).

Les capteurs hypersensibles vont être sur-utilisés ou sous-utilisés. Il y aura un déséquilibre du poids des entrées sensorielles.

C’est ainsi que le système de régulation posturale va perdre son caractère complexe (multisensoriel) et donc, que nos capacités d’adaptation seront de plus en plus réduites.

Exemple (trés fréquent):

Si des EIAP perturbent les boucles réflexes, les informations du périnée, des vestibules ou des yeux auront beaucoup de mal à compenser convenablement.

Cela peut être le début d’une dysfonction posturale menant doucement mais surement à des douleurs, des troubles sensoriels et peut être plus encore…

Et cela empirera si  d’autres dysfonctions viennent s’y ajouter : voir l’évolution d’une dysfonction posturale dans le temps.