Le système de posture utilise des modèles biomécaniques automatisés et variés
A la naissance, le corps est câblé pour répondre aux stimuli de manière stéréotypée (réflexes archaïques), mais par la suite le développement sensori-moteur de la posture se fait par un mode essai-erreur.
C’est ainsi que se mettent en place progressivement des réflexes de plus en plus complexes qui se bâtissent sur la base des réflexes archaïques.
Il existe multitude de réflexes posturaux : réflexe nucal, réflexe des rotateurs de hanche, réflexes cutanés plantaires, réflexe oculomoteur…
La plupart de ces réflexes archaïques et posturaux fonctionnent sur la base de stimulations tactiles.
Pour une compréhension globale, les théoriciens (chercheurs) développent la notion de stratégie.
De par la nature multisensorielle et multimodale de la posture, ces stratégies sont individuelles et dépendent du contexte.
Mais, il reste des invariants qui découlent de la nature écologique des systèmes biologiques dont le but est de dépenser un minimum d’énergie pour effectuer une tâche : là, il s’agit de tenir debout.
Pour se faire, il faut réduire les degrés de liberté au maximum.
La stratégie la plus efficace est la stratégie de pied (ou de cheville) : le corps oscille (se stabilise) autour de l‘articulation de la cheville (système podal).
C’est la stratégie la plus économe en énergie, mais elle nécessite une parfaite intégration des informations sensorielles.
S’il y a une perturbation sensorielle (proprioceptif ou extéroceptif), la stratégie de pied ne peut plus se faire.
La posture utilise alors une stratégie de hanche qui est plus énergivore et souvent plus pathogène (douleur lombaire).
Les stratégies posturales se font souvent sur un mode d’anticipation.
Le monde scientifique parle d’Ajustements Posturaux Anticipés (APA).
Il y a des milliers d’APA nécessitant une intégration plus ou moins rapide.
Plus l’APA est complexe plus son centre intégrateur est localisé haut.
Finalement, la posturologie cherche à restaurer les meilleurs APA possibles quelles que soient les capacités organiques du patient.
