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Sport

Le sport augmente les contraintes fonctionnelles

Il existe différentes manières d’aborder la pratique sportive : pour le plaisir, pour l’hygiène de vie, pour maigrir, pour se défouler, pour performer, pour gagner sa vie.

La pratique sportive cherche à utiliser les capacités physiques dans la limite de l’agréable ou du supportable, mais finalement tout dépend de l’intention que l’on veut y mettre.

L’intention peut être différente, mais la pratique du geste sportif se déroulera toujours de la même manière.

Apprentissage du geste sportif

Quand on abordera le geste sportif pour la première fois, on utilisera notre mémoire sémantique.

La mémoire sémantique utilise des connaissances stockées à partir du langage et du souvenir visuel. C’est notre volonté qui va chercher les informations dans la mémoire sémantique.

Dans le sport, cela se traduit par l’utilisation de la motricité volontaire (c’est le mimétisme) : on s’appliquera à effectuer ce que l’on nous a dit ou ce que l’on nous a montré. Cette phase est très énergivore et d’un résultat médiocre concernant la performance sportive, mais souvent indispensable dans l’apprentissage de chaque geste. Normalement, cette phase est très courte.

 

Une deuxième phase utilisera un mixte entre la mémoire sémantique et la mémoire procédurale. La mémoire procédurale est la mémoire du corps et du geste. Elle est strictement inconsciente. Elle fonctionne par le mode essai-erreur : c’est la répétition du geste …. sans réfléchir. Le corps compare (inconsciemment) ce que l’on nous a dit, avec ce que l’on ressent. La mémoire procédurale est à départ sensoriel (capteur), dont la proprioception. L’avantage de ce procédé est qu’il est très rapide et surtout il est capable de gérer des centaines d’informations en même temps. La conscience n’en est pas capable.

Après, on fait du sport.

Lorsqu’on fait du sport, on utilise dans 90% du temps la mémoire procédurale et la mémoire sensorielle.

Les sportifs aguerris n’utilisent quasiment plus la motricité volontaire. Il est bien connu que si on réfléchit pendant un geste sportif, on est assuré de le rater.

Ce qu’il faut réussir à faire, c’est accepter de faire confiance à son ressenti.
Au-delà de l’apprentissage, on fait du sport avec notre sensibilité musculaire et non plus avec notre motricité musculaire.

Ce qui nous permet de discuter en courant et envisager des tactiques pendant le jeu.

Cela sous entend que l’on a réussi à passer entièrement la phase d’apprentissage.

Tout dépend du niveau de difficulté du sport et de nos capacités à automatiser les stratégies posturales (cf troubles perceptifs)

Quelle que soit la pratique sportive, il faut donc impérativement que les réflexes posturaux soient parfaitement automatisés. Sinon il y aura un inconfort et des douleurs chroniques fonctionnelles pendant et/ou après le sport.

 

Si les automatismes posturaux ne sont en place, le sportif va faire attention à tous ses gestes et entrer dans un fonctionnement d’hypercontrôle.

L’hypercontrôle peut être envisageable dans le sport loisir au risque de perdre la sensation de plaisir, mais cela peut être risqué dans le sport performance ou chez les professionnels qui risquent la rupture physique et/ou émotionnelle.

« Je n’arrive pas à faire du sport » ……..  » Je n’aime pas le sport ».

On dit que pour être en bonne santé, il faut faire du sport. Mais encore faut-il en être capable. Faire du sport, c’est forcer notre biomécanique fonctionnelle à de fortes contraintes.

Si notre biomécanique présente des dysfonctions, des douleurs apparaissent dès le moindre effort et cela deviendra une barrière à la pratique sportive.

L’inaptitude fonctionnelle peut laisser croire que l’on n’aime pas le sport. J’ai souvent observé des enfants qui disaient ne pas aimer le sport et qui, suite à un traitement postural, ont changé d’avis… bizarre.

 

Pour que le sport soit un plaisir, il ne faut pas qu’il provoque de douleur, et surtout que l’activité se fasse avec la complicité de notre corps et de nos sensations.

Dans le sport le traitement postural permettra :

  • D’enlever les douleurs fonctionnelles liées au sport.
  • De se sentir plus à l’aise et ainsi avoir plus confiance en son corps, et donc plus de plaisir.
  • D’être plus performant.
  • De se prémunir des blessures liées à des dysfonctions sensorielles qui induisent une mauvaise utilisation de la biomécanique.