Title Image

Comment dysfonctionne la posture

On ne fait pas exprés de mal se tenir ou de mal fonctionner !

Les mauvaises positions du corps sont inconscientes. Via les réflexes, nous savons que ce sont les organes sensoriels (capteurs) qui modifient le tonus musculaire et donc la position du corps.

Ce sont les dysperceptions qui sont à l’origine des troubles posturaux et biomécaniques.

La dysperception est le fait d’avoir une perturbation des organes sensoriels.
On parlera de dysfonction par opposition aux pathologies lésionnelles dites organiques.

La régulation de la posture est multisensorielle : tous les organes sensoriels y participent. Les capacités d’adaptation (résilience) sont propres à chacun.

Les capacités émotionnelles vont influer sur les stratégies employées. Donc, une dysfonction d’un capteur sensoriel chez l’un n’aura pas les mêmes répercutions que chez un autre.

Par ailleurs, la régulation posturale utilise de multiples feedback (boucles de régulation). C’est pour cela que le mécanisme est dit chaotique. L’apparition des dysfonctions est donc aléatoire.

Chercher l’origine physique (lésionnelle) du symptôme fonctionnel est donc vain, car il est invisible (perceptif), et cela risque de culpabiliser les patients et/ou le thérapeute.

Effectivement, dans les pathologies fonctionnelles, l’origine somatique est souvent sensorielle.

En fonction de la résilience et des stratégies posturales mises en place par le patient, une simple dysperception d’un capteur postural (EIAP) va avoir des répercutions fonctionnelles importantes. Les dysperceptions majeures sont filtrées par les centres intégrateurs ; ce sont les petites perturbations qui provoquent le plus de répercussions fonctionnelles.

Il faut utiliser des outils extrêmement discriminatifs comme la stabilométrie ou un examen clinique analytique réflexe postural.

L’origine de la dysperception peut venir d’un capteur musculaire et/ou  articulaire et/ou tactile etc….

Les symptômes peuvent aller :

de la douleur chronique (lombalgie, céphalée…), aux troubles émotionnels par hypersensibilité somatique,  jusqu’aux troubles attentionnels : si l’inconscient est dépassé, la conscience est obligée de compenser au détriment de l’exécution de ses propres tâches.

Plus on attendra pour traiter l’origine du problème, plus il y aura compensation sur compensation et le patient sera victime de troubles émotionnels et/ou attentionnels.

C’est le schéma classique et bien connu de la douleur chronique qui évolue vers une multitude de douleurs chroniques et progressivement en dépression ou en troubles anxieux.

 

Dans tous les cas de figure, on retrouvera un examen stabilométrique anormal et/ou des tests cliniques posturaux anormaux.

Parfois, il suffira d’enlever le petit grain de sable qui perturbe tout le mécanisme.
Le traitement semblera simple et facile….